ETF 2025 : quels investir pour optimiser son portefeuille ?

Les ETF sectoriels américains ont surperformé les indices mondiaux en 2023, mais six sur dix des plus gros encours européens restent indexés sur des marchés larges. Depuis 2022, la volatilité accrue sur les marchés a renforcé l’attrait pour les ETF obligataires et les produits à faible coût. Pourtant, une majorité de portefeuilles individuels négligent encore les ETF thématiques, bien que certains aient affiché des rendements supérieurs à 20 % sur douze mois.

Les critères de sélection évoluent rapidement sous la pression des régulations ESG et des attentes de diversification. L’offre éligible au PEA ne cesse de s’élargir, bouleversant les stratégies d’allocation traditionnelles.

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Les critères essentiels pour sélectionner un ETF en 2025

En 2025, choisir un ETF pertinent ne s’improvise plus. Les investisseurs expérimentés guettent désormais chaque détail : le simple suivi d’un indice comme le MSCI World ou le Stoxx Europe ne suffit plus. L’univers des UCITS ETF s’est considérablement étoffé, porté par des acteurs majeurs tels qu’Amundi ou iShares, mais les disparités de performance se creusent d’année en année.

Pour trier efficacement, voici les points à examiner de près :

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• Frais de gestion : sur plusieurs années, ils rongent la performance. Mieux vaut opter pour des ETF affichant un TER inférieur à 0,20 % sur les grands indices (core MSCI, Europe UCITS).
• Liquidité : un ETF peu échangé sur Euronext ou Xetra expose à des écarts de prix lors de l’achat ou la vente. Examinez le spread et le volume quotidien pour éviter les mauvaises surprises.
• Réplication : physique ou synthétique ? La réplication physique rassure nombre d’investisseurs, mais la version synthétique, notamment sur les marchés émergents (MSCI Emerging Markets), peut présenter des avantages fiscaux et des frais réduits.

Les critères ESG prennent une dimension nouvelle : de plus en plus de fonds intègrent ces filtres, en particulier dans les gammes Europe UCITS et chez Amundi. Il faut décortiquer la méthodologie d’indexation : deux ETF MSCI World n’intègrent pas nécessairement les mêmes exclusions sectorielles ou pondérations.

Pour sécuriser la gestion et garantir la conformité réglementaire européenne, les ETF labellisés UCITS restent la norme. Un encours inférieur à 100 millions d’euros expose à des risques de fermeture ou de fusion, un point à surveiller pour toute stratégie au long cours.

Quels ETF se distinguent vraiment cette année ? Analyse des meilleures performances

La compétition pour la performance fait rage en 2025 entre les mastodontes de l’ETF et les indices mondiaux. Le MSCI World UCITS ETF séduit toujours pour capter l’ensemble des marchés développés, surtout dans sa version accumulante (UCITS ETF Acc). Les flux d’investissement continuent d’affluer vers le iShares Core MSCI World UCITS ETF, dopé par la domination du secteur technologie aux États-Unis et la montée en puissance du Nasdaq dans l’indice global.

Voici quelques ETF qui s’imposent parmi les meilleurs de l’année :

• MSCI World UCITS ETF (iShares, Amundi) : rendement annuel moyen au-delà de 11 % sur trois ans, volatilité contenue, encours record.
• S&P UCITS ETF (BNP Paribas Easy, Lyxor) : porté par la vigueur des valeurs américaines, liquidité très élevée tant sur la version EUR que USD.
• MSCI Europe UCITS : retour en grâce grâce à la rotation sectorielle et au calme retrouvé des taux. L’Amundi Stoxx Europe UCITS ETF sort du lot, notamment sur les stratégies ESG.

Les marchés émergents, eux aussi, tirent leur épingle du jeu. Le MSCI Emerging Markets UCITS ETF (iShares, Amundi) profite du regain d’intérêt pour l’Asie et l’Amérique latine, mais ce segment reste plus volatil. Du côté thématique, la technologie nord-américaine et l’intelligence artificielle continuent d’attirer, sans occulter la nécessité de surveiller les niveaux de valorisation. Pensez enfin à la diversification en devises : la différence d’exposition au risque de change entre ETF USD et EUR n’est pas anodine et peut peser lourd dans l’allocation globale.

Portefeuilles types : des exemples concrets pour différents profils d’investisseurs

Profil prudent : sécuriser sans sacrifier la croissance

Pour l’investisseur attaché à la diversification et à la stabilité, l’équilibre prime. Un portefeuille solide peut s’appuyer sur les éléments suivants :

• 60 % d’ETF obligataires investment grade (zone euro ou global)
• 30 % de MSCI World UCITS ETF (iShares Core ou Amundi, version accumulante) pour bénéficier de la croissance mondiale
• 10 % d’or physique ou équivalent

De quoi profiter de la robustesse des marchés développés, tout en gardant une poche défensive pour amortir les coups durs.

Profil dynamique : capter la croissance, assumer la volatilité

Ceux qui visent la croissance et acceptent la volatilité construisent leur portefeuille autour des actions internationales. La répartition suivante s’y prête :

• 50 % MSCI World UCITS ETF (iShares Core, Vanguard)
• 20 % MSCI Emerging Markets UCITS ETF (Amundi, iShares) pour se positionner sur les zones en développement
• 20 % Amundi Stoxx Europe UCITS ETF pour renforcer l’exposition à l’Europe
• 10 % ETF sectoriels (technologie, santé, énergie propre)

Cette structure vise une performance élevée sur le long terme, tout en assumant les phases de turbulences.

Profil diversifié : conjuguer assurance vie et compte-titres

Certains profils arbitrent entre assurance vie et compte-titres ordinaire afin d’optimiser la fiscalité. Les ETF UCITS EUR, accessibles en assurance vie, facilitent la répartition entre actions (MSCI World, Stoxx Europe) et obligations internationales. Au-delà du million d’euros, l’ajout d’une poche ETF USD Acc prend tout son sens, à condition de maîtriser les variations de devise.

L’équation s’articule entre diversification, frais de gestion et exposition géographique. Les grands noms comme iShares, Amundi ou Vanguard s’imposent logiquement, avec des volumes et une liquidité à la hauteur des investisseurs exigeants.

PEA, objectifs personnels et diversification : comment choisir les ETF adaptés à votre situation

Sélectionner un ETF éligible PEA requiert une attention particulière. Les règles du PEA sont claires : seuls les ETF investis à au moins 75 % en actions européennes bénéficient de ce cadre fiscal. Quelques grands noms se démarquent : Amundi et Lyxor dominent le marché avec leurs Europe UCITS ETF, généralement indexés sur les MSCI Europe UCITS ou Stoxx Europe 600. Pour diversifier, inutile de se limiter aux frontières hexagonales : une seule ligne donne accès à la dynamique de Paris, Berlin ou Milan tout en maîtrisant les frais.

Les objectifs personnels orientent la composition. Pour générer des revenus, ciblez les ETF à distribution de dividendes. Pour miser sur la croissance, la capitalisation s’impose. Certains n’hésitent plus à mixer PEA et compte-titres ordinaire pour élargir l’accès aux ETF US ou émergents, hors éligibilité PEA.

L’enjeu : structurer une diversification intelligente. Multipliez les ETF pour couvrir la zone euro, l’Europe élargie, et sur CTO, les marchés mondiaux via un MSCI World UCITS. Les profils confirmés intègrent aussi une dimension ESG avec des ETF responsables, désormais bien implantés chez Amundi ou Lyxor.

Piloter un PEA, c’est jouer entre fiscalité attractive et diversification. Il faut rester attentif à l’évolution de l’offre, sélectionner les instruments en phase avec votre patrimoine, votre stratégie et le niveau de sophistication désiré. La cartographie des ETF évolue vite : savoir s’y adapter, c’est se donner toutes les chances d’aligner rendement et sérénité.